Callian
Historique :
À Callian
Le château féodal des XIVème et XVème siècles : appartenant à la famille de Villeneuve, son dernier seigneur Joseph Ignace de LYLE en est chassé en 1793. Actuellement propriété privée.
La Chapelle des Pénitents : de style roman des XIIème et XIIIème siècles, sans doute chapelle castrale à ses débuts, église paroissiale de la fin du XIVème siècle, devenue chapelle attribuée aux pénitents blancs de Callian suite à la destruction de leur « casette » au moment de la construction de l’actuelle église paroissiale. C’est maintenant une salle d’expositions et de manifestations culturelles.
Le domaine de Santa Maria : il se situe sur le tracé de l’ancienne enceinte du château dont subsiste une tour qui domine l’entrée du village c’est l’ancienne maison de repos des religieuses de Notre Dame de Sion.
La Chapelle Notre Dame des Roses : est le plus ancien édifice du village, elle date du Xème siècle, c’est un site archéologique d’époque gallo-romaine et qui fût autrefois église paroissiale.
La Chapelle Saint Donat est un lieu sépulcral antique jusqu’au Vème siècle. Différentes chapelles se sont succédées sur ce site du Moyen Age et jusqu’au début du XXème siècle. Lieu de pèlerinage et de dévotion à l’égard de Saint Donat, prêtre d’origine incertaine qui était « souverain dans la guérison de l’épilepsie ». De nombreux ex-voto, visibles dans l’église paroissiale témoignent de la reconnaissance des « guéris « .
Château de la Camiole : Ancienne résidence de la poétesse Juliette Adam (née Lambesc) grande amie de G.Clemenceau.
Il existe aussi des traces de la présence romaine
– Une Cippe trouvé à Notre Dame des Roses, exposé dans le hall de la mairie..
– Des Sarcophages dans une propriété privée aux Touos Vignon.
– « La Roche Taillée » vestiges de l’aqueduc qui alimentait Fréjus depuis les sources de la Siagnole
– Deux Stèles funéraires découvertes près de Saint Donat l’une est exposée au musée de Grasse l’autre est restée sur place.
– Une Pierre tumulaire transformée en bénitier dans l’église paroissiale.
Callian avant l’an 1000
Des tribus celto-ligures, les Ligauni s’étaient installés sur les pentes du Cavaroux, actuellement sur la commune de Tourrettes. Ces premiers Callianais occupaient les collines et les plaines jusqu’à la Siagne, fleuve frontière. Décimés par les Romains vers 155 avant J.C, une partie des habitants allaient bâtir une nouvelle cité sur les bords de la Camiole, sur le territoire actuel de la commune de Callian, tandis que l’autre partie allait fonder les villages de Seillans et Montauroux.
Vers la moitié du 1er siècle avant J.C, Forum Julius (Fréjus) apparaît dans l’histoire comme base logistique des légions de César. L’arrière pays apparaît comme source de richesses pour ses produits et son eau. Un aqueduc sera mis en chantier, il traversera le « pagus » de Callian. Les populations trouvèrent là des conditions de vie salubres. Des fouilles ont livré certaines découvertes une nécropole jouxtait le chevet de Notre Dame des Roses, elle même bâtie sur un substratum gallo-romain assez vaste.
De toute évidence il y avait là un habitat rural assez important, groupé autour d’un sanctuaire (extrait de « Histoire de Callian »par Marie Louise Bourgain)
Callian à partir de l’an 1000.
Pour corroborer l’existence du « vicus » de Callian, la notice de Girardin indique « Callian était une principauté dès le XIème siècle dont dépendait, selon la tradition, Seillans, Tourrettes, Mons, Bagnols, Montauroux. Dans les archives de Lérins, il est fait mention d’un prince de Callian (sources 1750, description historique du Diocèse de Fréjus).
En 1249, Callian figure comme « castrum » et apparaît comme une importante seigneurie dans l’Atlas Historique de Beffram, carte des fiefs de Provence et du Comtat. En 1260. la grande peste de 1348, suivie de la famine de 1364, fléaux auxquels il convient d’ajouter la mise à sac par Raymond de Turenne, à la solde de Duras de Naples, eurent raison dudit castrum, complètement détruit en 1391.
Selon Gustave Tallent, » ses habitants se dispersèrent et allèrent fonder les communes de Fayence et de Tourrettes, qui étaient auparavant des hameaux de Callian et, Callian lui-même fut bâti sur l’éminence qu’il occupe toujours et qui était facile à défendre « .
C’est en 1484 que fut signé le règlement de la communauté de Callian. On le trouve consigné dans les archives de Draguignan.
Le XV ème siècle, naissance des communautés villageoises.
Ce siècle est celui de l’émancipation des communautés. Les populations se regroupent sur des positions plus faciles à défendre autour des forteresses et des châteaux : les villages « perchés » datent de cette période. Peu à peu, le territoire définitif de Callian se dessine.
Textes de Graziella TALLENT
(merci Grazou)